Eun Ae est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Elle n'a jamais eu à envier quelque chose à ses amies, issue de bonne famille. Depuis son plus jeune âge, elle impose sa mode dans les cours de récréation et on la suit sans discuter. Charmeuse, le premier homme qu'elle a su envouter est son cher père. Raide dingue de son unique enfant adoré. Ce dernier étant un homme haut placé dans la société coréenne, il se retrouve fréquemment en voyage pour affaires. Cependant, il n'oublie jamais de rapporter les produits les plus inédits à sa petite poupée chérie. Eun Ae a donc une relation quasi fusionnelle avec ce dernier. Et pour cause, la maladie a eu raison de sa mère il y a quatre ans. C'est donc tout naturellement que les deux individus se sont soutenus dans cette dure épreuve, resserrant les liens un peu plus leurs liens déjà solides à l'époque. Mais sans pitié, une fois plongée dans le bain d'étudiants qu'est l'université, elle laisse pendre sa langue de vipère pour répandre les rumeurs les plus folles. La source, c'est elle et son cher clan de demoiselles. Créatrice et chef de sa meute, elle est aussi la capitaine des cheerleaders, multipliant les statuts. L'âme d'une meneuse, forte en personnalité, elle est fière et déterminée à toujours être au top. Néanmoins, ce n'est pas la seule à avoir une côte de popularité élevée et ce dernier détail la rend dingue. Elle est prête à tout pour acquérir plus de notoriété.

Ji Wan est issu d'une famille modeste. Il a un grand frère, de deux ans son ainé. C'est peu, ils sont proches, soit l'esprit de compétition secoue chaque jour un peu plus le foyer familial. Ils sont trop bruyants aux yeux de leurs voisins. Pour cause, les frères Kang sont sportifs, jonglant entre le basket, le baseball et surtout la danse. Leur passion. Notre cadet est sans conteste le meilleur. Et comme tout bon danseur qui se respecte, il collectionne les sneakers. Son péché mignon. Il a toujours su se priver pour en acquérir de nouvelles. Ji Wan n'est pas plus intelligent qu'un autre mais il apprend vite et il persévère. Ses points forts, ses atouts. Ainsi, il arrive toujours à son but. Il aime aussi qu'on reconnaisse ses efforts, sa réussite. Sans quoi, le jeune homme perd le rythme, ne se sentant pas soutenu. C'est pourquoi, il accorde une grande importance à sa famille et ses amis. Néanmoins, il n'est pas toujours facile à vivre. De mauvaise foi, il ne supporte pas les critiques, ni qu'on lui dise quelque chose de déplaisant. Il prend la mouche assez vite. Le jeunot est à prendre avec des pincettes.
Il est à la tête des Jokers, non pas pour son ancienneté, car c'est l'un des plus jeunes, mais pour avoir gagné le respect de ses camarades. Sa popularité a brutalement augmenté après avoir remporté, haut la main, un prix national de danse hip hop. Une grande fierté pour son clan, mais aussi pour l'université toute entière. Cependant, il n'a pas vraiment l'âme du meneur, le brun a même du mal à imposer ses choix, trop hésitant.

Un soir de décembre, un garçon à la peau laiteuse, aux cheveux noir comme le charbon voit le jour. On aurait pu croire à une blanche neige au masculin tant il inspirait le personnage du conte de fée. Beau. Un petit être parfait. Un cadeau de noël avant l'heure. En apparence, car au fil des années, l'ange grandit. Il devint l'opposé. Difficile, exigeant, capricieux, Ho Chul marchande, discute toutes les règles qu'on lui impose. On ne peut dire que sa relation avec ses parents est difficile, puisqu'il n'y a aucune communication. Le jeune n'avait d'yeux que pour une unique personne : lui même. A l'école, ce fut kit ou double : on l'aimait ou on le détestait. Soigné, fashion victim, toujours impeccable, il avait de quoi faire des envieux. De nature distante, il ne se mêlait qu'aux gens comme lui, beaux, avec qui il pouvait se permettre d'être en confiance et à son aise. Garçon difficile, il ne juge les autres que d'après leur physique. En déménageant à Séoul pour ses études, entré à Yonsei, il a décidé de ne fréquenter que les "siens" et a crée le clan des Waikins. S'il vous porte un quelconque intêret, c'est bien parce que votre minois vaut le coup d'oeil. Cependant, pour sauver les apparences, il se montre "sympathique" auprès des autres élèves. Mais ne voyez là qu'une hypocrisie bien cachée.

C'est plutôt surprenant, mais derrière sa mine toujours renfrognée, Ji Kwon n'est pas si dangereux qu'il en a l'air. Certes il n'irait pas vous taper dans le dos en riant aux éclats si il vous connait à peine, mais il n'est pas non plus du genre à chercher les problèmes où il n'y en a pas. Il ne se met pas à dos quelqu'un sans raison, il ne provoque jamais en premier. C'est un garçon plutôt inoffensif dans le fond et ceux qui connaissent bien le clan Yong savent que les plus dangereux et les plus sanguins se trouvent au bas de l'échelle. Mais son air antipathique et sa réputation le précèdent, on lui prête une image de chef violent et colérique ... Des fantasmes qui ne sont basés que sur des "on-dit".

C'est tout naturellement que Shin devint le dirigeant des Saijou. Il est l'un des premiers élèves japonais a avoir intégré la section spéciale. Charismatique, droit, il n'inspire pas la confiance de tous, cependant il est le seul à pouvoir poser son autorité. Personne n'ose le défier. On le craint. Des rumeurs folles ont couru sur lui durant sa première année. Sois disant le fils d'un mafieux, il aurait alors déjà tué un bon nombre de trafiquants endettés. Faux. Seulement, il ne dément pas, au contraire, il nourrit toujours un peu plus le mythe, ne révélant à quiconque son véritable parcours. Il ment à tout va, calculateur, pour se préserver lui-même. Néanmoins, le beau japonais se laisse aller en charmante compagnie. Son principal centre d'interet est l'art. Tout ce que qui s'en rapproche de près ou de loin la passionne, de l'écriture au cinéma passant par le dessin et même par la littérature. Il va s'en dire qu'il manie sa langue maternelle à merveille, mais aussi le coréen. Tel Dom Juan, il a tendance à tester son pouvoir auprès des femmes, des hommes, cherchant sans cesse ses propres limites.